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Mémoires d’un paysan Bas-Breton – J. M. DÉGUIGNET

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Auteur : Jean-Marie Déguignet (1834-1905)
Titre : Mémoires d’un paysan Bas-Breton
Éditions : An Here, Ergué-Gabéric, ed. 2000 [1re publication : An Here, 1998]
Édition établie par Bernez Rouz
Edition originale
Dim. 16 x 24
462 pages

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Auteur : Jean-Marie Déguignet (1834-1905)
Titre : Mémoires d’un paysan Bas-Breton
Éditions : An Here, Ergué-Gabéric, ed. 2000 [1re publication : An Here, 1998] Édition établie par Bernez Rouz
Edition originale
Dim. 16 x 24
462 pages

Publiées en partie dans La Revue de Paris en 1905, et dans le Bulletin de la Société Archéologique du Finistère en 1963, les Mémoires de Jean-Marie Déguignet sont enfin disponibles dans une version non édulcorée. Ce fils de journalier agricole du fin fond de la Bretagne bretonnante nous a en effet laissé un témoignage exceptionnel sur la société du XIXe siècle. Tour à tour mendiant, vacher, soldat, sergent, cultivateur, assureur, débitant de tabac, miséreux, Déguignet nous apporte une vision décapante de la Bretagne du siècle dernier. mais aussi de l’armée impériale à travers les campagnes de Crimée, d’Italie, d’Algérie et du Mexique. J.-M. Déguignet a perdu la foi lors d’un voyage à Jérusalem ; anticlérical, pourfendeur du conservatisme, de la routine, sensible aux thèses anarchistes et révolutionnaires, il s’est retrouvé en porte-à-faux par rapport à la société de son temps.

Ce journal d’un écorché vif irrite parfois par ses outrances, mais le propos de l’auteur est incisif, son récit extrêmement alerte, sa vie se lit comme un roman d’aventure. Sa grande qualité est indéniablement la sincérité.

Sa vision critique de l’âge d’or de la société rurale bretonne remet en cause beaucoup d’idées reçues. Mais loin d’être un marginal, Déguignet apparaît aujourd’hui comme le prophète de la destruction des sociétés traditionnelles.

1834 Naissance à Guengat (29), « Je vins au monde dans de biens tristes conditions. »
1844 Mendiant à Ergué-Gabéric, « J’étais si petit, si maigre, si triste que les fermières avaient pitié de moi. »
1851 Vacher à Kerfeunteun, « J’avais appris à lire et à écrire sans maître. »
1854 Service militaire à Lorient, « Ce milieu où presque personne ne savait lire ou même parler un mot de français. »
1855 Guerre de Crimée, « La mitraille qui passait comme grêle au-dessus de nos têtes. »
1856 Jérusalem, « Je ne voyais plus les choses avec les yeux de la foi aveuglante et abrutissante. »
1859 Guerre d’Italie, « Grande bataille, grande victoire ! signé Napoléon empereur. »
1861 Guerre de Kabylie, « Les Kabyles comme les Bretons, ne se seront jamais soumis à leurs vainqueurs. »
1866 Guerre du Mexique, « Cette ignoble et criminelle intervention. »
1868 Cultivateur à Ergué-Armel, « Des compliments tous les jours par les gens qui venaient voir la ferme. »
1877 Républicain, « Vive la république ! A bas la calotte ! »
1883 Chassé de sa ferme, « Je vous engraisse depuis quinze ans… et vous me chassez ! »
1888 Débitant de Tabac à Ptuguffan, « Le franc-maçon, le républicain rouge, le valet du diable. »
1892 Miséreux à Quimper, « Rien que des haillons pour couvrir mon vieux corps meurtri, usé et décharné. »
1897 Écrit ses Mémoires, « Cette petite plume qui, dit-on, est parfois plus dangereuse qu’une épée. »
1902 Séjour à l’hôpital psychiatrique, « Officiellement exclu de la société, mis au ban des hommes de l’humanité. »
1904 Publication à Paris, «J’ai vu mon nom briller au milieu des célébrités littéraires. »
1905 Décède face à l’hospice, « Je proteste contre toute intervention des prêtres autour de mon cadavre. »

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Poids 618 g